Maison panoramique

Le Château de Cancerilles

Les différents objets trouvés sur les communes de Signes et Méounes, prouvent que bien avant l’ère chrétienne les lieux étaient habités.

Outre les vestiges romains témoignant de leurs passages, les premières traces écrites datent du Xème siècle, sans doute avec la venue des bénédictins qui fondèrent en 1044 la maison religieuse au lieu dit « Montrieux le vieux ».
Ils furent remplacés par les moines cassianistes en 1117, sur ordre de Guillaume II, établissant ainsi le premier couvent de la région : la Chartreuse de Montrieux, huitième maison de l’ordre, à la demande de Raymond premier évêque de Marseille, établissant ainsi le premier couvent de la région : la Chartreuse de Montrieux, huitième maison de l’ordre.

Selon les mœurs de l’époque, les seigneurs des alentours firent des dons (209 au total), la dotèrent de terrains et d’avantages qui permirent aux moines de gérer un territoire:

  • 587 hectares en 1137 (fondation juridique de la Chartreuse de Montrieux)
  • 1000 hectares en 1165
  • 7000 hectares en 1187, dont le fief de Cancerilles représentait plus de 1000 hectares

Guerres et révolution, pillages et épidémies ont rendu l’histoire de la Chartreuse et de Cancerilles, tumultueuse et pleine de péripéties.

Au travers de l’architecture de construction des voûtes présentes dans les caves et les salles du restaurant, on peut penser que le château fut construit, au plus tard, dans le milieu du XIème siècle donnant aux visiteurs un instant d’émotion.

Les Chartreux en toute franchise possédaient les droits seigneuriaux sur leurs terres, qu’ils administraient par baux.

En 1592, la famille Billon à Signes drapiers et commerçants, ayant le soutien de l’évêque de Marseille, a acquis le droit au bail du fief de Cancerilles. Commence alors l’histoire, Jean Billon né en 1672 est un enfant curieux et intelligent.
Il étudie les plantes et la médecine. A 20 ans, il met au point une poudre de vie et part conquérir le monde.
De nombreux témoignages nous permettent de reconstituer sa vie, que vous pourrez lire prochainement au château.

peinture

Il doit sa fortune à cette poudre de vie, issue du cancerille "daphné mezereum" qu'il commercialise en France mais aussi et surtout au moyen Orient.
Alors qu’il est en Perse, où il achète pierres précieuses et tissus, il décide, en homme avisé, de placer une petite partie de son argent.
Par l’intermédiaire de son frère gérant le bail de Cancerilles, il achète le domaine en 1508.

Fort de ses succès, lors de son retour auprès de la cour, il est nommé en 1713 ambassadeur de France, auprès des pays asiatiques, par Louis XIV. Anobli, il signe ses courriers Jean BILLON de Cancerilles en arborant son blason que l’on peut voir au château.
Il s’éteignit à Cancerilles en 1752 léguant ses biens à son petit neveu. Le nom Billon de Cancerilles s’éteint en Italie où il s’était réfugié pendant la révolution.

Marie Françoise héritière, épouse en 1826 le sieur Pierre Fabre, émigré lui aussi.
Dès son retour d’Italie, elle récupère le domaine de Cancerilles et l’exploite tant au niveau industriel (moulin à farine et foulon à draps, situé le long du Gapeau) que rural (agriculture, élevage, bois, viticulture et oléiculture).
Les activités du domaine déclinent au siècle dernier, et les propriétaires vendent séparément une partie de leurs biens.

Vendanges
Vendanges 2

Vendanges de 1942

La famille Garcia en 1989, acquiert une centaine d’hectares, sur lesquels se trouve le château pour y développer la viticulture et perpétuer la tradition.

Aujourd’hui, outre ses cuvées prestigieuses, vous pourrez passer du bon temps tant dans les studios et appartements en location qu’autour d’une bonne table dans ce cadre enchanteur.

Plantation

1ère plantation de la famille Garcia